Hommage à mon papa Armand
Papa,
Tu es né dans la Ferme des Callots
Ta maman Juliette Borel nous préparait
De délicieux beignets aux pommes du verger
Tu as grandi avec ta sœur Odette, tes frères Maxime,
Francis, René, Guy, Pierre, ta sœur Chantal
et tes cousins Marcel, et André
avec qui vous jouiaient au portefeuille fantôme
caché dans le fossé avec les passants
de la route du Mont Ventoux
qui se laissaient méprendre à chaque tour
Ta Jeunesse tu l’a partagé avec
Odette, Françis, Marcel
Yvette, Odette, René et Jojo.
Au Bal de Roussillon,
Tu était beau dans ton ensemble bleu
Et ton blouson en cuir noir,
Maman était belle, élégante avec sa jolie robe
Aux fleurs multicolores et ses talons hauts
Lorsque tu l’as invité a danser
pour la première fois,
tu l’as faisait tourner le temps
d’un tango, d’un passo et d’un slow
Lorsque Maman se promenait dans un jardin de vigne
Ensemble, vous gouttiez des raisins noirs et du raisins verts
Tu l’as promené, l’a fait rêver et tu l’as fait rire
Lorsqu’en moto les marches de Simiane
vous descendiez sur ta nouvelle Terrot
Et puis avec la guerre d’Algérie
Tes mots ont disparus dans tes pensées
Les cauchemars la nuit, chassaient tes rêves
Le silence et la rêverie sont devenus ton refuge
Exprimé sur ton visage aux milles expressions
Sur ton sourire illuminant ton regard d’étoiles
Qui parlait sans prononcer un son
Tu as eu trois filles et deux garçons
dont un nous a quitter
avant que tu n’ai pu le voir grandir
Tu nous a construit pendant près de vingt ans
Une très très grande maison avec les pierres
Que tu as taillés de tes mains
Avec les fosilles que nous avons découvert
Dans la carrière que Papi Paul avait creusé
Tu étais notre jardinier inventeur,
notre père nourricier,
Guy m’a conté que tu avais réalisé
le premier appareil photo avec flash
à l’aide d’une boite de conserve….
Tu nous cultivais tous nos légumes
et taillais nos arbres fruitiers
Tu étais notre cinéaste, producteur, réalisateur,
du dimanche, les jours de festivités
Lorsque Jojo ou Hubert jouait pour toi de l’accordéon, tu souriais
Pendant ces longues veillées d’hiver ou ces soirées d’été
Regardes Papa,
Tes collègues de la poste sont là près de toi, porte l'uniforme en souvenir de ces 30 années de porteurs de bonnes nouvelles et même si certaines étaient moins agréables, ton sourire et ta gentillesse réchauffait le cœur de toutes ces personnes que tu voyaient tous les jours et qui ne pouvaient que te pardonner et le remercier pour ces petits mots qu'ils s'avaient dire spontanément pour leur donner un instant de bonheur.
Tu as pris sur tes genoux assis sur le tracteur
Chacun à leur tour Charles et Paul, tes petits enfants
Ils t’admiraient en silence et t’imitaient en tournant le volant
Par passion, Charles a choisi l’invention, et la michorization
Paul le cinéma, l’humour et l’imagination
C’est une manière de continuer de partager avec toi
Tout ce que tu a voulu partager avec eux
Tu m’as fait découvrir le parfum de la terre
et les effluves fraîches des feuilles de Lavandes
Lorsque tôt, elle se réveille avec l’azur du ciel
Aux Callots, lorsque Paul ton père,
Notre grand père, notre maître de chaix,
Distillait, et remplissait le bassin d’eaux florales
de ces milles fleurs de lavande cueillies
ensemble à la faucille en chantant avec les oiseaux
et la voix magnifique de Maman.
Tu partageais ce bain de Lavande avec nous tes enfants :
Lucia, Eliane, Daniel et moi la petite Cathy
Jusqu’avant la tombée de la nuit,
Et nous étions heureux comme des dauphins
Tes chats te chercherons dans ton garage, ton potager
La chaleur de tes genoux et de tes caresses leur manqueront,
Ils se coucheront sur ta chaise longue et ronronneront
Guy attendra encore ton chien « Arsouille »
rejoindre ses autres chiens de chasse
songeant que tu cours derrière lui
Mais « Arsouille » ne courra plus
Car déjà, il t’a déjà rejoint
Je sais que nous tes enfants et tes petits enfants
te chercheront aussi dans le garage
Pour découvrir ta nouvelle invention
Dans le potager pour admirer tes magnifiques
Tomates, courgettes, aubergines, poivrons
Fleurs de pommes de terres et d’oignons,
Parmi les glaïeuls blancs de maman,
Que tu arrosais chaque fin de journée
Dans les fraisiers ou nous picorions
ses délicieuses Fraises des quatre saisons
que maman distribuait sur le marché
avec René et Simone, Toto et Jojo….
Nous t’appellerons encore de la terrasse
pour que tu nous rejoignes le dimanche
dans la cuisine où maman nous préparait
un délicieux et somptueux déjeuner
avec tous les légumes de ton potager
accompagné d’un gibier
qu’avec tes amis chasseurs Gérard,
Jacqui, Henri, Pierrolat et Dédé , Jean Henri….
tu étais aller chercher
Sans oublier ton blé d’or
Le petit épeautre, moissonné
Car trop souvent nous oublierons
Que tu as rejoint ce pays
ou la douleur est bannie
Ou les hommes ne font pas la guerre
Mais s’échangent que de l’amour
Sois en paix Papa, nous t’aimons
Ton souvenir sera toujours parmi nous
Et nous te sentirons toujours près de nous